Le fiasco de la fermeture des voies sur berge parisiennes

[Mise à jour du 23/10/2018]

La Cour d'appel de Paris confirme l'annulation de la piétonnisation des voies sur berges

Le 21 février dernier, le Tribunal administratif de Paris avait annulé l’arrêté de piétonnisation des voies sur berge pris par la mairie de Paris pour "réduire la pollution liée au tarif routier" et "améliorer la qualité de l’air", rouvrant – du moins théoriquement – l’accès des berges à tous les usagers. La mairie de Paris avait alors fait appel de la décision, avant de promulguer dès le 06 mars un nouvel arrêté maintenant l’interdiction à la circulation des véhicules motorisés sur les berges de Seine.

Mais la Cour administrative d’appel a confirmé sa décision du début d’année en déboutant une nouvelle fois la mairie de Paris et le Collectif de sauvegarde de la piétonnisation des voies sur berge, malgré les conclusions favorables du rapporteur public. Le juge de la Cour administrative d’appel a en effet estimé que "l’étude d’impact a délibérément occulté une partie notable des incidences du projet sur les émissions polluantes atmosphériques et les nuisances sonores".

Une première victoire pour les automobilistes, qui ne sonne cependant pas la fin de la bataille juridique.

 

[Mise à jour du 21/02/2018]

Le Tribunal administratif de Paris annule la fermeture de la rive droite des berges

Le Tribunal administratif de Paris a annulé la décision de la mairie de Paris de fermer à la circulation des véhicules motorisés les voies sur berge de la rive droite de la Seine.

Cette annulation de l’arrêté municipal prononçant l’interdiction de circulation des véhicules motorisés sur 3,3 kilomètres d’axes routiers de la rive droite est une première victoire pour l’association "40 millions d’automobilistes ", qui bataille fermement depuis des mois pour que les méthodes de la maire de Paris Anne Hidalgo soient reconnues comme arbitraires et abusives.

Des insuffisances concernant les effets du projet

Le Tribunal administratif de Paris, saisi à maintes reprises et par divers organismes dénonçant la fermeture injustifiée des voies sur berge et les effets néfastes associés, a finalement suivi l’avis rendu par le rapporteur public début février : la Cour a en effet considéré que l’étude d’impact du projet réalisée par la Mairie de Paris qui avait servi de base à la piétonisation des voies sur berge de la rive droite contenait "des inexactitudes, des omissions et des insuffisances concernant les effets du projet sur la circulation automobile".

Comme l'association "40 millions d'automobilistes" le dénonce depuis le début, le Tribunal a reconnu que les résultats des études fournis par la Mairie de Paris étaient erronés et ne permettaient pas d’évaluer une prétendue diminution des émissions de polluants atmosphériques et des nuisances sonores, principaux arguments avancés par la Municipalité pour justifier l’interdiction de circulation sur ces axes. En outre, l’usage démontre les effets néfastes de cette mesure dans tous ces domaines.

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[Mise à jour du 21/11/2017]

Un nouveau rapport accablant contre la fermeture des voies sur berge

La Région Île-de-France a publié un rapport final sur la piétonisation des voies sur berge, qui confirme une nette aggravation des conditions de circulation et de la pollution de l’air à Paris. Le Comité de suivi et d’évaluation de l’impact de la piétonisation des voies sur berge a rendu les conclusions du travail mené entre septembre 2016 et septembre 2017 sur la fermeture à la circulation automobile des quais longeant les berges de la Seine rive droite. Celles-ci rendent compte d’une forte augmentation des embouteillages dans la capitale (jusqu’à +54% sur les quais hauts), mais aussi aux abords de Paris (+47% sur l’A86). 

Une majorité de mécontents

Dans le même temps, un sondage Opinion Way révéle que 57% des Parisiens se disent mécontents de l’action d’Anne Hidalgo, maire de Paris. D’après ce même sondage, ce qui énerve le plus les Parisiens, c’est le fait qu’elle prenne ses décisions sans concertation (pour 70% des sondés).

Le miracle n’a pas eu lieu !

L’association "40 millions d’automobilistes" dénonce des décisions arbitraires prises en cascade sous couvert d’écologie et contre l’avis des usagers, qui sont aujourd’hui fortement pénalisés dans leur vie quotidienne. La maire de Paris voudrait faire croire à une théorie fumeuse dite "de l’évaporation du trafic". Résultat : nous notons une aggravation de la congestion routière, directement due à la fermeture d’une importante voie de circulation, et, évidemment, un impact très négatif sur la qualité de l’air.

"40 millions d’automobilistes" demande la réouverture partielle des voies sur berge à la circulation automobile en semaine ; les quais bas resteraient réservés aux piétons et cyclistes le dimanche.

 

[Mise à jour du 12/09/2016]

"40 millions d'automobilistes" lance un appel à soutien aux élus franciliens

Opposée depuis l’origine aux projets aberrants de restrictions de circulation à Paris, l’association "40 millions d’automobilistes" demande que les élus franciliens, par le biais du Conseil régional d'Ile-de-France, soient désormais impliqués dans les débats concernant les projets de mobilité et impactant la circulation routière en Ile-de-France qui sont développés par la mairie de Paris, et que la Présidente de la Région dispose d’un pouvoir décisionnaire dans la validation de ces mesures. À l’instar des récents arrêtés pris par la mairie et la préfecture de Police de Paris qui interdisent la circulation dans la capitale aux véhicules les plus anciens, la fermeture des voies sur berge n'affecte pas seulement la vie des Parisiens, mais impacte directement la mobilité quotidienne des 12 millions de Franciliens, dont les nombreux résidents des banlieues qui viennent travailler chaque jour dans la capitale.

L'association a d’ores et déjà reçu le soutien d’élus dans chaque département francilien :

  • Paris (75) : M. Jean-Pierre LECOQ (LR), maire du 6èmearrondissement et conseiller régional d’Île-de-France;
  • Seine-et-Marne (77) : M. Brice RABASTE (LR), maire de Chelles et conseiller départemental de Seine-et-Marne ;
  • Yvelines (78) : M. Pascal THEVENOT (LR), député-maire de Vélizy-Villacoublay ;
  • Essonne (91) : M. Nicolas DUPONT-AIGNAN (Debout la République), député-maire de Yerres ;
  • Hauts-de-Seine (92) : M. Eric BERDOATI (LR), député-maire de Saint-Cloud et conseiller départemental des Hauts-de-Seine ;
  • Seine-Saint-Denis (93) : M.Ludovic TORO (UDI), maire de Coubron ;
  • Val-de-Marne (94) : M.Jacques-Alain BENISTI (LR), député-maire de Villiers-sur-Marne ;
  • Val-d’Oise (95) : M.Jérôme CHARTIER (LR), député du Val-d’Oise et 1er vice-président du Conseil régional d’Île-de-France

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[Mise à jour du 23/08/2016]

La Commission d’enquête publique mandatée pour étudier la faisabilité du projet a remis son rapport final à la Ville de Paris et rendu un "avis défavorable" !

Opposée depuis l’origine aux restrictions de circulation qu’engendrerait la fermeture des berges, "40 millions d’automobilistes" enjoint la Mairie de Paris, qui souhaite aujourd’hui passer outre cet avis, de respecter les directives de la Commission et de renoncer à ce projet fortement pénalisant pour la mobilité des Franciliens. Pour poursuivre la mobilisation, l’association lance avec Sud Radio une nouvelle action, "Voies sur berge pour tous".

Un rapport qui désavoue la mairie de Paris

La Commission d’enquête publique qui devait statuer sur la faisabilité et l’intérêt de la mise en œuvre du projet de "reconquête des voies sur berge de la Seine" développé par la mairie de Paris a donc rendu son rapport final, vendredi 19 août 2016, au terme d’un mois d’enquête, qui s’est déroulée du 8 juin au 8 juillet 2016. En conclusion de son rapport, la Commission rend un avis défavorable, qu’elle justifie au regard des éléments suivants :

  • Le périmètre de l’enquête publique est insuffisant, en cela qu’il ne comprend que les 1er, 4ème, 7ème et 12ème arrondissements, alors que l’impact de la mesure concernerait également notamment les 5ème, 6ème, et 8ème arrondissements, qui subiraient un report de la circulation à hauteur des trois quarts des véhicules interdits à la circulation sur les berges ;
  • Les éléments fournis à la Commission ne permettent pas d’anticiper et de mesurer précisément les conséquences de la mesure en termes de reports du trafic et des nuisances engendrées (bruit, pollution...);
  • Les personnes directement intéressées par la mesure (riverains) n’ont pu exprimer valablement leurs opinions ; l’intérêt public du projet n’est donc pas avéré.

La mobilisation des automobilistes continue

Le rapport publié par la Commission est la seule conclusion honnête que l’on pouvait apporter au projet. Seule la maire de Paris s’entêtait à prétendre que cette mesure allait améliorer la qualité de vie des Parisiens, alors que toutes les études d’impact réalisées par les différents organismes annonçaient des allongements non négligeables des temps de parcours suite à la fermeture des voies. On a aujourd’hui une preuve supplémentaire qu’il ne s’agit que d’une idéologie !

Pour poursuivre la mobilisation, l’association "40 millions d’automobilistes" et Sud Radio lancent une nouvelle action intitulée "Voies sur berge pour tous" sous la forme d'une pétition en ligne sur le site Internet www.voiessurbergepourtous.com.

[Article du 28/09/2015]

L’Agence France Presse révèle dans une dépêche un rapport de la Direction de la Voirie et des Déplacements (DVD) de la mairie de Paris, selon lequel la fermeture à la circulation automobile des voies sur berges rive droite provoquerait un allongement des temps de trajet de 25 minutes. "40 millions d’automobilistes", qui s’oppose fermement au projet, dénonce une mesure catastrophique pour les riverains et les usagers des axes concernés et appelle à la mobilisation sur le site internet www.nonalafermeturedesvoiessurberge.com.

La fermeture de la rive gauche provoque déjà davantage d’embouteillages

En mai dernier, déjà, alors qu’Anne Hidalgo lançait une pseudo-consultation visant à recueillir l’opinion des administrés parisiens sur le futur aménagement des voies de la rive droite, l’association "40 millions d’automobilistes" faisait le bilan de la fermeture de la rive gauche à la circulation en janvier 2013, s’appuyant sur des études du Medef et de la société d’info- trafic Inrix : la fermeture des voies sur berges a provoqué une aggravation des conditions de circulation, non seulement sur les axes à proximité des quais, mais aussi sur le périphérique. Ces embouteillages supplémentaires se traduisent par des émissions polluantes et des nuisances sonores accrues pour les riverains. Les effets sont à l’exact opposé de ce que l’on souhaiterait voir.

Fermeture de la rive droite des voies sur berges : 25 minutes de bouchons en plus chaque jour

Les résultats de l’étude menée par la DVD prévoient des conséquences similaires sur la circulation automobile si la rive droite était transformée en zone piétonne : les temps de parcours pour les automobilistes, contraints d’emprunter les quais hauts, pourraient être allongés de 9 minutes en moyenne lors des heures de pointe du soir et de 16 minutes pendant les heures de pointe du matin. Soit 25 minutes supplémentaires perdues dans les embouteillages chaque jour. De plus, la DVD craint un encombrement du tunnel des Tuilerie, situé sur l’itinéraire de substitution, qui provoquerait "un problème pour la sécurité des usagers".

L'association regrette qu’un projet alternatif n’ait pas été mis en œuvre, qui aurait permis de concilier espace piétonnier et accès ouvert aux automobilistes.

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Écrit par 40MA Dernière modification le jeudi 20 mai 2021