Depuis le déploiement des radars de vitesse en France, on estime que 21% des infractions relevées concernent des véhicules immatriculés à l’étranger, alors qu’ils ne représentent que 5% à 6% du trafic. Pour endiguer ce phénomène, une directive du Parlement européen et du Conseil de l'Union européenne a été mise en place afin de faciliter l’échange transfrontalier d’informations concernant les infractions en matière de sécurité routière.
En clair, certains États membres de l’Union européenne peuvent s’échanger les coordonnées des titulaires des certificats d’immatriculation afin de leur adresser les avis de contravention en lien avec les infractions qu’ils auraient commises ; un automobiliste italien qui commet un excès de vitesse en France mesuré au moyen d’un radar automatique peut donc recevoir à son domicile un avis de contravention de l’État français. En sens inverse, un automobiliste français se verra opposer les mêmes règles s’il commet une infraction dans un des pays faisant partie de l'accord.
20 pays pratiquent désormais l’échange transfrontalier d’informations avec la France. Il s’agit de l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, l’Espagne, l’Estonie, le Grand Duché du Luxembourg, la Hongrie, l’Italie, la Lettonie, la Lituanie, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la République d’Irlande, la République Tchèque, la Roumanie, le Royaume-Uni, la Slovaquie et la Suède. Depuis 04 novembre 2020, les échanges entre la France et le Danemark sont également entrés en vigueur. Un accord bilatéral spécifique existe aussi entre la France et la Suisse.
D'après la directive (UE) 2015/413 du 11 mars 2015 facilitant l'échange transfrontalier d'informations concernant les infractions en matière de sécurité routière, seules 8 infractions sont concernées :
Ces poursuites mettent uniquement à mal les finances des contrevenants français, et non leur capital de points. Le montant des amendes dont ils doivent s'acquitter est celui qui est pratiqué dans le pays où l'infraction a été commise.